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Repas du CEP - Page 6

  • Soirée funny du 18/09/2009

    Elle a été basée sur une animation de Frédéric Azéma assisté de Sophie et intitulée «  Le casino des vins ». Dans une ambiance débridée de jeux, paris et enchères, beaucoup d’entre nous ont gagné des lots en répondant à des questions originales et amusantes (certaines étaient quand même sérieuses).

    Ambiance internationale également : outre nos membres canadiens, nous avons eu le plaisir d’accueillir deux couples américains, les Matthay qui nous avaient déjà honorés de leur présence lors du fameux voyage à Vouvray et à Jasnières et un autre couple, Janice et Fred, amis de Marie Aimée et d’Ellen et venant directement de Boston. Bonne façon d’améliorer son anglais. A quand une traduction en ligne des compte rendus du CEP ?

     

    Nous avons dégusté les vins de la cave du CEP :

     

    Muscat d’Alsace Princes Abbés Schlumberger 2004

    La typicité du muscat a disparu avec l’âge et la minéralité l’emporte. Ce vin a déçu les amateurs de muscats par son manque de fruit, confirmant que l’on a toujours tort (ou presque) de garder des muscats au-delà de deux ans

     

    Pouilly fumé Domaine des Rabichottes 2006

    Sauvignon 100% comme il se doit. De la fraîcheur et de la minéralité avec une belle longueur. Il a parfaitement accompagné les gambas grillées. De quoi regretter encore de ne pas avoir fait les vendanges en Sancerre.

     

    Ridge Santa Cruz USA 2005

    Cabernet et Merlot. Typiquement américain par son coté confituré et ses arômes de grande maturation des raisins. Il n’a pas la finesse des grands Bordeaux mais il s’est bien exprimé sur la viande rouge saignante à souhait.

     

    Gewurtztraminer Grand cru Kessler Schlumberger 2002

    Est ce le millésime ou l’alliance avec la tarte aux mirabelles* mais ce vin nous a déçus. Ceci nous conforte dans l’idée de rester fidèle à Rolly Gassman dont les vins seront encore proposés cette année à la commande de Noël.

    *NDLS : elle était bonne la tarte aux mirabelles, elle…

     

     

  • compte rendu du dîner de juin 2009

    Soirée dégustation à l aveugle 26 juin 2009

     

    30 participants

     

    La soirée a débuté par une présentation du blog du CEP qui à terme va devenir l’outil de communication principal et a été suivie d’une dégustation aveugle animée par Linda Grabe.

     

    Présentation du blog par André Bossard.

    Merci à nos deux webmaster André Bossard et Grégoire Weil.

     

    Taper dans le champ des adresses d’internet explorer http://www.clubepicure.fr/ et laissez vous conduire. Vous y trouverez les compte rendus des dégustations et des assemblées générales, des commentaires, des photos, la citation du mois et bien d’autres rubriques excitantes.

    Faites vivre ce blog en y posant vos commentaires, en particulier sur des vins du CEP de votre cave, dégustés à distance de l’achat : les nouvelles de nos petits sont les très bienvenues !

    Mais vous pouvez aussi communiquer vos bonnes adresses ou vos lectures intéressantes concernant le monde du vin

    C’est super et il n’y a pas de bug !

     

    Animation Linda Grabe

    Une pensée amicale à André et Colette Valognes et à Alain Michel Picos.

     

    La mode est à apprendre de façon ludique et nous sommes ravis de la suivre, même si la plupart des discours officiels nous (et nos enfants) éloignent de ce concept. Laissons ces pisse-froids plus ou moins dogmatiques dans leurs repères austères et choisissons le chemin où nos penchants nous mènent.

     

    Le thème de cette soirée était d’identifier le pays d’origine de vins du même cépage au cours d’une dégustation aveugle (France, Europe et nouveau monde pour chaque session). Rendons d’abord hommage à notre animatrice, cette chère Linda Grabe, qui a brillé sur tous les plans : choix des vins tous remarquables, commentaires autour de la dégustation et réponses aux questions des adhérents et invités. Ce n’est qu’une étape et nul doute que nous la solliciterons à l’occasion.

     

    L’idée est née chez Linda, au cours d’une autre dégustation aveugle où les préjugés avaient conduit les dégustateurs (professionnels) à commettre des erreurs qui pouvaient apparaître énormes. Certes les vins français sont parmi les meilleurs mais ils sont concurrencés par de remarquables réussites, tant en Europe qu’aux Etats Unis et que dans l’hémisphère sud. Autant dire néanmoins que l’exercice est difficile et qu’en l’absence de préjugé (parce que cela ne nous ressemble pas !) nos performances ont été moyennes, flirtant avec ce qu’aurait pu donner le simple hasard. Moyennant quoi, nous avons beaucoup appris et nous avons pu mesurer encore une fois nos limites et estimer notre marge de progression.

     

    Pour l’apéritif, dégustation de quatre rieslings

    Balthazar Ress, Riesling Schloss Reichentshausen Monopole 2008

    Robe très claire, jaune pale. Le nez est presque inexistant. En bouche, le vin est fruité sur des arômes de raisins avec un final un peu citronné. Il est bien équilibré quoiqu’un peu court. C’est l’archétype des vins classiques allemands titrant 9° d’alcool. Très agréable vin d’apéritif ou de petite soit l’été !

     

    Eden Valley Riesling Saint Hallett Australie 2007

    Robe assez soutenue jaune presque dorée. Nez minéral sur les terpènes et fumé. Cet arôme domine la bouche avec un final long et très minéral. L’arôme pétrole très prononcé est resté intact après avoir laissé le vin dans un verre pendant plus de deux heures. Nous sommes restés perplexes sur l’aptitude de ce vin à évoluer.

     

    **Paul Blanck Riesling cuvée classique France 2007

    Robe assez soutenue. Nez fermé. En bouche, ce vin est complexe et exprime majoritairement le cépage sans arôme terpénique. Le final est agréable sur des notes discrètement citronnées lui conférant une belle acidité et une belle longueur

     

    **Weingut Keller Riesling von de Fels Rheinhessen Allemagne 2007

    Le nez est flatteur sur des fruits. Il est discrètement perlé. Vin concentré et très bien équilibré, exprimant plus le cépage que le terroir. Le final est très agréable avec une belle minéralité.

     

    Sur l’entrée, dégustation de cépages rhodaniens

    Accompagnant une terrine de bœuf cuite qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Tous ces vins ont une dominante de grenache rouge.

     

    * Domaine Saint Préfert Châteauneuf du pape France 2005

    Vin fait par une jeune femme passionnée, ancienne banquière, Isabel FERRANDO

    Le nez est sur le fruit rouge avec une dominante confiturée. En bouche, le fruit domine avec des notes animales qui surprennent vu l’âge du vin. Ce vin est très ample et riche avec un final ne révélant aucun tannin. L’accord avec le plat était le bon.

     

    Charles Melton Nine Popes Australie 2006

    Dominante de grenache mais pourcentage élevé de syrah

    Le nez est initialement dominé par les tannins vanillés attestant un passage en fûts neufs. En bouche, ce vin est très riche avec du fruit et du tannin s’exprimant largement. Ce vin a une belle longueur tout en puissance.

     

    ***Alvaro Palacios Les terrasses Priorat Espagne 2005

    Le priorat est un des vignobles dont l’estime monte régulièrement. Il est situé près de Barcelone. Ce vin est en tout point remarquable. Associant grenache et carignan il est puissant et bien équilibré. Le nez est présent sur les fruits rouges. La bouche est ample et complexe : fruits, tannins et épices s’allient dans un mélange de saveurs. A recommander.

     

    Sur le plat, dégustation de cabernet sauvignon

    Sur une selle d’agneau avec des légumes printaniers à la vapeur.

     

    ***Montevetrano IGT Colli de Salerno Italie du sud 2005

    Vignoble situé en Campanie. Ce vin est remarquable avec des arômes fruités (mures) et épicés, des tanins très fins et une grande élégance. Il exprime les qualités de ce cépage à merveille avec beaucoup d’équilibre. La race des grands vins qui seront bons pendant toute leur vie (et la notre également).

     

    **Ridge Santa Cruz Californie 2005

    C’est le premier vin de Montebello, l’un des cabernets de Californie les plus fameux.

    Il s’agit d’un vin très structuré avec une dominante tannique vanillée. Ce vin est vieilli en partie dans du chêne américain qui donne des notes noix de coco. Les arômes sont complexes avec un final sur le chocolat

     

    ***Château Sociando Mallet 2005

    Tous les membres du CEP se rappellent la remarquable dégustation animée par Jean Gautreau en décembre 2002. Le temps passe si vite.

    Nez sur les fruits noirs, remarquables densité et équilibre, servis par un grand millésime. Le final est absolument splendide, sensationnel … avec des tannins fins et des notes épicées longues et fines.

     

    Sur le fromage et le dessert

    Bon plateau de fromages bien affinés

     

    *Nick Kowerich Riesling Fur Traumer und Helden. Moselle Allemagne 2007

    Difficile de reprendre la dégustation après ce festival de grand cabernet sauvignon.

    Ce riesling est botrytisé et présente donc du sucre résiduel.

    A l’aveugle, d’aucun penchait pour un chenin et c’était encore raté. Gentiment, Linda Grabe nous a expliqué la parenté génétique entre le chenin et le riesling. Nous l’avons d’autant plus cru que ce message nous a rassuré sur nos capacités à identifier les vins dégustés à l’aveugle.

    Les arômes dominant sont la pomme et le coing. Ce vin a une belle fraîcheur et est très agréable aussi bien sur le fromage de brebis et la tome bleu de Gex que sur le dessert d’ananas rôti.

    A l’image de ce que nous avions dégusté en Hongrie, le degré alcoolique est faible (8°) et la concentration de sucre résiduel très élevé.

     

     

  • Soirée Bourgognes blancs

    Dîner du 6/02/2009 : les bourgognes blancs

     

     

     

     

    41 membres présents

     

    Animation par les deux propriétaires de la maison Louis Victor : Brigitte PUTZU, œnologue, et Maryline GIANNA également œnologue, accompagnées par leur discret associé Eric PAUGET plus branché « marketing ». C'est grâce à notre bourguignon d'adoption, André VALOGNES, vice président de notre club et découvreur de talents, que ce dîner a pu voir le jour.

    Tout ce monde pour animer une soirée grande classe autour d'un fleuron incontestable du vignoble français.

     

    Conformément aux souhaits formulés par les adhérents militants lors de l'assemblée générale de décembre 2008, nous avons commencé la soirée par quelques rappels sur les fondamentaux de la dégustation : la robe, la limpidité et l'éclat, le nez, la bouche et le compte des caudalies (avec un chronomètre dans la tête pour les littéraires et une montre pour les scientifiques).

    Nous avons aussi revu quelques aspects critiques de la vinification : le bâtonnage (essentiel pour l'expression des arômes), la mise en bouteilles en fonction du calendrier lunaire (une histoire de pression atmosphérique un peu obscure), l'hygiène et l'absence de traitement toxique des boiseries qui donnent des goûts de bouchon, une discrète filtration (en option) et un minimum de SO2 car c'est incontournable.

    Des documents nous ont été fournis :

    q  Une table de dégustation : toujours pratique pour déguster avec rigueur et précision

    q  Des cartes de la région pour se fixer les appellations dans l'œil, ainsi que la répartition des appellations en Bourgogne (cf. pyramide)

     

     

    q  Une petite plaquette sur le mécanisme de la dégustation avec

    o   Des planches anatomiques du nez en coupe, de la langue et ses papilles et du cerveau avec des flèches dans tous les sens qui montrent bien que c'est compliqué de déguster et qu'il ne faut pas que ce soit le bordel quand on goûte.

    o   Quelques conseils pratiques comme pas de parfum, pas de chewing-gum une lumière neutre mais assez intense etc.

    o   Un petit schéma sur les aspects culturels de la dégustation où l'on comprend bien qu'il vaut mieux être un homme qu'un animal et que tout ceci est fait pour notre plaisir. Nous autres épicuriens sommes déjà des convertis (et même des militants pour certains) au culte du plaisir.

     

     

     

    La maison Louis Victor

     

     

    Les trois leaders de ce négoce sont nés en Bourgogne et ont grandi au milieu des foudres de leurs aïeuls. Ils ont le caractère enjoué des habitants de cette région et ont animé avec gaîté et spontanéité cette soirée. Tenir en haleine des épicuriens n'est pas chose facile !

    Cette maison est très récente, n'accusant que trois ans d'âge. Leur démarche originale contraste avec celle des négociants classiques qui achètent du vin un peu partout pour en faire un produit plus ou moins calibré au goût de l'acheteur. Ici,ils dégustent des vins de propriétaires, les sélectionnent et en font l'acquisition. Ces vins restent chez le producteur jusqu'au moment de la livraison à l'acheteur, en ne faisant que transiter chez ce négociant. Les produits sont donc très typés et authentiques, tout à fait dans la gamme de ce que l'on aime.

    Ces dames ont également crée une gamme de vins commercialisée sous l'étiquette :

     

     

    DEGUSTATION

    ©© Chassagne Montrachet premier cru les Morgeots 2006

    Chassagne Montrachet : sud de la Côte de Beaune, 188 h dont 120 en 1er cru, terroir très complexe fait de calcaire, de marnes plus ou moins sableux

    Robe jaune clair avec des reflets verts

    Nez assez agrume.

    En bouche, on retrouve des goûts citronnés mais sans acidité car il existe quelques arômes de fruits exotiques. Par ailleurs, des notes glycérolées et vanillées sont perçues en milieu et en fin de dégustation. La longueur est excellente.

    Belle alliance avec les gougères comme il se doit.

     

    © Saint Aubin premier cru La Chatenière 2007

    Saint Aubin, village voisin de Chassagne Montrachet, 122 h dont 95 en 1er' cru, terroir très calcaire

    Robe jaune pale

    Nez agrume

    En bouche, l'agrume se mêle aux fruits (pomme ou poire selon las avis). Le gras n'est pas perceptible. En revanche, les notes minérales sont très présentes et donnent de la fraîcheur.

    L'alliance avec la terrine de saumon fumé était excellente si l'on prenait soin d'éviter la sauce au raifort.

     

    ©©© Corton Charlemagne Grand Cru 2006

    Corton Charlemagne, plus au nord, à la limite entre Côte de Nuits et Côtes de Beaune sur le haut de la Montagne de Corton, vignoble sur des pentes raides largement exposées sud/ouest. Production sur 51 h

    La robe est plus soutenue avec des reflets verts marqués.
    Le nez est fin sur des notes beurrées

    En bouche, le vin est très ample mais bien équilibré et globalement très concentré. Les arômes sont complexes et fondus. Le gras bien entendu présent masque l'acidité en bouche. Le final est superbe tout en fruité. La longueur est exceptionnelle, évaluée à 24 caudalies environ. Vin de garde > 10ans

    Belle alliance avec les langoustines grillées.

     

     

     

    © Beaune blanc 2006

    Beaune, petite production de blancs (45 h soit environ 10%, le reste en rouge)

    Ce vin donne dans un registre complètement différent.
    Il est plus austère car moins fruité mais quelle difficulté de passer après le Corton Charlemagne ! Les arômes sont influencés par le boisé (vanille) et la minéralité. La structure et l'équilibre de ce vin sont bons et il doit se garder plusieurs années. Je serai tenté de parier qu'il va s'ouvrir avec le temps mais ceci est spéculation (pas très à la mode en ces temps troublés).

    Belle alliance avec le fromage de Cîteaux que nos invités avaient amené dans leur bagage

     

    Bon de commande BOURGOGNE BLANCS.pdf

     

     

  • Champagne Coquillette dîner du 13 décembre 2008

     

     

     

    Champagne Coquillette dîner du 13 décembre 2008

    38 présents

     

    Après une assemblée générale de haute tenue, servie par un ordre du jour pointu et menée selon les conseils entendus à la radio à propos du management des réunions des chefs d’états européens, nous avons pu souhaiter un au revoir sincère et ému à l’ami Jean louis Teboul, membre du CEP depuis son origine et qui a brillé par son humour, sa gentillesse et sa fidélité. Ses activités professionnelles et socio-familiales empêchent sa participation assidue à nos réunions. Nous lui faisons donc crédit d’une pause, en sachant qu’il est toujours le bienvenu aux voyages et aux réunions. Comme quoi, la fidélité paye toujours.

     

     

    Les anciens du club connaissent bien le champagne élaboré par M. Christian Coquillette. Nous lui avons rendu visite en 1995 lors d’un voyage en Champagne et il a fait partie de la liste des vins sélectionnés à la vente de fin d’année à maintes reprises. Peu de membres avaient pris conscience de l’aspect générationnel de cette production. En effet, nous nous étions focalisés sur le célèbre champagne St Chamant, 12 hectares en grand cru blanc de blanc, l’un des trois plus hauts fleurons de l’appellation du coté d’Epernay. A l’occasion de cette soirée, nous avons pu constater que :

    1. Le talent se transmet sans clonage
    2. Nul n’est besoin d’avoir des vignes dans les grands crus pour exprimer toute la diversité et l’attrait des différentes régions de champagne
    3. La passion du vin se partage dans l’allégresse et la joie

     

    Notre invité était donc Stéphane Coquillette (fils de Christian), accompagné de sa femme et de son fils Louis, étudiant en droit à Assas dont les connaissances étendues sur le champagne n’ont certainement pas été acquises sur les bancs de la célèbre faculté parisienne. Ceux qui étaient installés à la table ouest ont apprécié ses commentaires pointus, égrenés au cours de la soirée. M. Christian Coquillette est toujours en activité contrairement à ce que le président annonça avec beaucoup d’assurance en début de soirée (erreur qui ne remit pas en cause sa brillante réélection et celle de l’ensemble du bureau après un vote plébiscitaire, digne du Zimbabwe). Tout ceci explique pourquoi la commande est faite de façon séparée : l’une adressée à Ch. Coquillette pour les blancs de blanc et l’autre à S. Coquillette pour les autres.

     

    Sans paraphraser certaines égéries politiques, voici quelques mots pour éclaircir le débat et les idées d’une part et le débat sur les idées d’autre part.

    q Dans les appellations contrôlées françaises, les raisins rouges donnent un jus blanc. Si la peau est séparée immédiatement du jus, le vin est blanc : la couleur rouge du vin est liée à la macération des peaux rouges avec le jus blanc; l’histoire américaine n’y est pour rien. (Note de la Secrétaire : en forme, le président !!!)

    q Il existe 17 grands crus, 6 sur la côte des blancs et 11 sur celle de la montagne de Reims. Typiquement, Epernay est la capitale des grands blancs et Reims celle des grands rouges (N de la S. : là on parle de la couleur des raisins mais pas du vin…OK ?)

    q Contrairement à nombre de grands vignobles, les meilleurs terroirs de Champagne sont neutres afin de laisser dominer les caractères du raisin. C’est ainsi que les meilleurs crus de blanc sont issus de raisins poussant sur de la craie d’une blancheur étonnante (celle qui sert à faire les craies pour les tableaux noirs) et que les racines des vignes champenoises sont très peu profondes.

    q La craie absorbant très bien l’humidité, les vignes de champagne ne souffrent pas de la sécheresse.

    q Les vendanges se font habituellement dans les 20 premiers jours de septembre sur les critères habituels de maturité. En 2003 et 2007, les raisins ont été vendangés en août.

    q Il n’est pas possible de faire un champagne dont le degré alcoolique dépasse 11° ; au-delà, la fermentation se déroule mal et surtout la pression dans la bouteille peut dépasser le seuil de résistance du flacon à la pression. Cela tombe bien, car un vin de champagne finit sa vinification à ce niveau de degré alcoolique, sans sucre résiduel. Du fait du terroir, le niveau d’acidité est élevé. C’est la raison pour laquelle beaucoup choisissent d’ajouter de la liqueur d’expédition (sans alcool) pour adoucir et typer le champagne. Certains ne le font pas (brut intégral ou 100%) et il faut alors savoir attendre avant de déguster le vin. D’autres le font généreusement pour cacher les défauts du vin.

    q L’aspect des bulles des champagnes dépend plus de la façon de nettoyer le verre que du vin lui-même. Si les verres passent au lave-vaisselle avec des produits anticalcaires, il ne restera aucune aspérité pour favoriser la formation de bulles et vous verrez dans votre flûte un champagne tranquille. (N. de la S. : un conseil : pour avoir de belles bulles lavez vos coupes à la paille de fer …)

    q Un champagne peut être dégusté dès 18 mois après la vinification. Ceux que nous dégusterons sont bien plus vieux (et certains d’entre nous ont pu se réjouir en buvant des champagnes de plus de 50 ans).

    q Au cours des dégustations de champagne, il n’est pas habituel de cracher le vin parce que la technique de dégustation est bien différente de celle des autres vins. Vous devez prendre une bonne rasade de champagne et la laisser dans la bouche quelques instants avant de l’avaler d’un trait. Les arômes se dévoilent alors en bouche et dans le nez par retro-olfaction. Un test simple est de chauffer le verre en le frottant après l’avoir vidé. Si les arômes tirent sur le vinaigre, le champagne n’est pas bon ; s’ils tirent vers le miel il est bon.

    q Un champagne se sert frais (9 à 11°) mais jamais glacé ou encore moins frappé.

     

    Voici quelques autres données techniques plus spécifiques. Stéphane Coquillette cultive la vigne de façon raisonnée et vinifie avec beaucoup d’attention. Il pousse la vinification de tous ses champagnes au-delà de la fermentation malo-lactique. Ceci explique certainement la qualité aromatique de l’ensemble de sa production. Cette pratique n’existe pratiquement pas sur la montagne de Reims où le manque d’acidité empêche cette fermentation.

    Il n’est pas nécessaire de sélectionner des vignes trop vieilles; en effet, au-delà de 50 ans, les vieilles vignes donnent des champagnes plutôt déséquilibrés.

     

    Les absents ne pourront jamais imaginer le son de la révolte du vigneron attaqué par une bande de pisse-froid qui tente de généraliser les logos dissuasifs sur les bouteilles de vin. Comme si la consommation de vin pouvait être assimilée à une toxicomanie ! Nous avons donc assisté à une diatribe en règle où la conviction de l’orateur l’emportait sur la rigueur de certains des arguments. Mais ne peut-on pas finalement acquiescer à l’autorisation du champagne à petite dose chez la femme enceinte. L’exemple de Mme Coquillette dont la présence nous a honorés et le sourire enjoués en est le témoin. La consommation modérée de champagne pendant la grossesse n’empêche pas d’avoir des enfants beaux, intelligents et plein d’humour. Nul doute que nos mamans se sont adonnées à ce plaisir pendant leurs grossesses : que ceux qui contestent le fassent publiquement ! En fin de discours, Stéphane Coquillette a proposé de tatouer un logo informateur sur les testicules des hommes afin de prévenir les femmes du danger potentiel des pratiques sexuelles. Ouverts à toutes les suggestions, nous souhaitons faire un sondage sur cette proposition lors du prochain questionnaire envoyé aux membres du CEP.

     

    Commentaires de dégustation

    St Chamant grand cru Carte d’Or

    Il s’agit du 1er champagne de Christian Coquillette, fait avec des raisins pur chardonnay 2001. Il a donc fait une année de cuve et six ans de bouteille. Il est néanmoins récemment dégorgé. Le nez est très présent et agréable surtout sur les fleurs. En bouche, l’attaque est plaisante avec des arômes citronnés. Bien que très fin, il se révèle puissant et long.

    Belle alliance avec les gougères servis à l’apéritif

     

    Stéphane Coquillette Carte d’Or récemment dégorgé

    Il s’agit d’un champagne 2005, 2/3 pinot et 1/3 chardonnay. Il a été dégorgé début décembre : changement de la capsule, introduction de la liqueur (à doses très modérées dans la famille Coquillette) et rebouchage avec le bouchon que tout le monde connaît.

    Nez très présent et beaucoup de rondeur et d’arômes. Il a moins d’acidité et moins de longueur que le précédent. Excellent pour l’apéritif où il nous a bien enjoués.

     

    Brut 100% intégral de Christian Coquillette 1998

    Champagne pur chardonnay sans liqueur d’expédition. Vin très puissant mais plein de finesse, un miracle d’équilibre. Dominante acide sur l’agrume. Demande à vieillir pour donner la plénitude de ses qualités. A même tenu sur la bisque de crustacé, entrée relativement peu appréciée des convives.

     

    St Chamant millésime 1999 de Christian Coquillette

    Grand cru 100% chardonnay avec un soupçon de liqueur d’expédition. En comparaison avec le précédent, il apparaît plus mature. Le nez est puissant sur des arômes de pomme.

    En bouche, l’impression se confirme avec des notes de coing. Le final est excellent avec de l’ampleur et de la rondeur.

     

    Champagne Les Clés blanc de noir de Stéphane Coquillette

    100% pinot noir de vignes de 40 à 50 ans.
    Le résultat est splendide avec un champagne vineux et plein d’arômes de fruits. Belle longueur et belle alliance avec le poulet à la crème et aux écrevisses

     

    Champagne assemblage Stéphane Coquillette

    2/3 pinot et 1/3 chardonnay 2004

    Très peu dosé. En début de dégustation le chardonnay l’emporte. En fin de dégustation, c’est au tour du pinot de dominer. Ceci en fait un champagne complexe, très bien structuré, assez atypique. De quoi séduire un public de dégustateur averti.

     

    Champagne rosé

    L’étiquette a été construite en hommage à madame : il y est inscrit le prénom Marie, le verbe aimer (anagramme de Marie) et un poème de Ronsard.

    Le pinot domine mais il est difficile de goûter ce vin sur une pâte de chocolat blanc 90% aux fruits rouges 10% bien pesé. On comprend bien que le chef n’était pas dans une forme olympique !

     

     

     

     

    Conseil pour l’achat puisque tout est bon :

     

    • Ceux qui veulent boire du champagne à l’apéritif choisiront l’un des deux cartes d’or : le St Chamant pour sa fraîcheur et sa finesse et l’autre pour son coté très gouleyant plein d’arômes

     

    • Ceux qui veulent un champagne pour accompagner un poisson choisiront les deux grands crus de Christian Coquillette avec le conseil de garder en cave le brut 100% pendant quelques années

     

    • Ceux qui veulent faire un repas tout au champagne choisiront Les Clés ou l’assemblage. Les Clés parce que ce vin est parfaitement équilibré sur une très belle structure. L’autre est plus complexe et nécessitera de faire attention avant de vider la bouteille.