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  • La conjonction des planètes...

     
     

    ... je vous l'accorde c'est un mauvais teasing.

    Mais quand dans la même semaine je réussis à commencer la lecture du Vinobusiness d'Isabelle Saporta et que Canal+ diffuse "vin français la gueule de bois", j'y vois comme un signe.

    Pour ceux qui n'auraient pas fini leur hibernation, petit rappel des événements. Les 2 journalistes (I Saporta et D Lemaitre) sonnent la charge contre le vin grand business industriel, s'élevant à coup de levures synthetiques, thermoregulation, pesticides et autres magouilles cachées sous le tapi.

    Je ne reprendrais pas tout l'argumentaire, ni tous les arguments en contre de ceux qui sont visés par ces enquêtes. Juste quelques éléments de réflexion:

    - Les problèmes des conditions sanitaires dans la vigne ne sont pas une nouveauté (cf les boues de ville en Champagne). Et il faut admettre que globalement la qualité phytosanitaire et les conditions de culture s'améliorent au fil des années. Même si tout n'est pas rose (ou vert dans ce contexte).

    -Par contre, il me semble plus intéressant de fouiller l'investigation journalistique pour savoir comment on peut encore trouver en vente libre des agents chimiques interdits dans l'UE. Et comment faire la différence dans des analyses biochimiques entre cette molécule conséquence directe de son utilisation ou présence à cause de sa place comme métabolite d'un agent autorisé. C'est sûr c'est plus difficile mais ça ressemble plus à du journalisme d'investigation que de faire 30 km passée la frontière.

    -les copeaux de bois ou les chainettes dans les futs, les petites cuvées qui ne plaisent pas aux cavistes, etc etc. Déjà ce n'est pas nouveau (encore), pour mémoire la coupe aux vins d'Algérie ou la chaptalisation larga manu. Ensuite nous sommes dans un monde de grande distribution, on veut nous faire croire (pour nous faire acheter) que tout le monde peut avoir de tout (ou presque). Il faut le savoir et savoir l'utiliser. Quand la bouteille en verre ou la cartonette d'emballage représentent 50% du prix de vente d'un vin ou d'une plaquettes d’œufs au supermarché du coin, il faut se poser des questions sur le niveau du vin et la qualité de vie des poules... ou pas. Mais je n'ai jamais dit que le prix était représentatif de la qualité du contenu de la bouteille. Notre club est bien placé dans ce combat là.

    -Messieurs les journalistes, aidez à la crédibilité globale de votre propos. Pourquoi faut il toujours finir par le vigneron bio avec son béret sur la tête et les pieds dans le purin de son cheval? Qui mange les croutes de fromage parce que le bio, faut le vouloir, c'est une vie, ça ne rapporte pas. Sans beaucoup chercher sur internet on peut trouver des exemples de "grands" noms qui sont bio ou en biodynamie, Zind Humbrecht, Romanée Conti...

    -Et en parlant de recherche internet, il est amusant de voir que les seuls sites (de vin, pas de programme TV) qui parlent de cette enquête de Canal sont et . Et c'est... tout dans les 18 premières pages de résultats de Google (après j'ai eu la flemme). Alors quoi, il y a des sujets qui fâchent? Et c'est sans doute le dernier point qui m’embête. Quand on voit les réponses du président de l'INAO dans l’enquête de canal ou les réactions de J Dupont lors de la diffusion de la version televisée de l’enquête d'I Saporta, on ne manque pas de se poser des questions supplémentaires. Pourquoi ces silences gênés, pourquoi ces réactions excessives, pourquoi ces charges finalement plus sur la personne que de réponse aux problèmes soulevés? Pourquoi en fait, ne pourrait on pas dire les choses telles qu'elles sont au grand public? Et là je ne suis pas d'accord avec D Lemaitre dans sa conclusion. Le problème n'est pas de transiger sur la qualité...mais sur la transparence et l'éducation des consommateurs. Un risque faible mais caché sera toujours plus mal vécu et accepté qu'un risque un peu plus élevé mais connu. Et on ne se fera plus prendre, à croire qu'un Baron de L. ramasse lui  même ses grappes à la main...

    Bonnes dégustations quand même.

     
  • Sans être franchement malhonnête, au premier abord, comme ça, il… a l'air assez curieux.

     
     

    Et pour une fois nous ne parlons pas du contenu mais du contenant.

    Vous avez remarqué la multiplication des verres dit techniques qui promettent des expériences de dégustations... sans pareilles. A en croire les fabricants il ne serait plus possible de boire un vin sans LE verre ad hoc.

    Et ils s'y sont tous mis, de l'historique Riedel Picture-1.pngau français Arc international par l’intermédiaire de sa gamme "chef et sommelier". chef-sommelier.jpg

     

     

     

     

    coca.jpg

     

     

     

     Ils en ont même fait pour une célèbre boisson non alcoolisée!!!

     Les plus curieux pourront même aller voir des blogs de vulgarisation sur le vin (des blogs américains donc) qui font de longs posts sur l'importance et le retentissement des différents types de verres (et par exemple).

     A l'occasion du test maison de la dernière création de "chef et sommelier", nous avons effectivement constaté des différences dans le le nez et la bouche des vins soumis à ce supplice. Les plus assidus aux diners auront déjà fait le lien avec l'exercice que nous avions fait lors du dernier passage de notre ami Druet de Bourgueil. Il était alors évident qu'un verre plastique, qu'un gobelet et même un verre ballon n'étaient pas digne de nos bouteilles.

    Conclusion des participants à notre essai maison: différences il y a, mais où est la vérité? Nous en appelons donc à notre Président, qui dans sa bienveillance proverbiale, devrait pouvoir nous illuminer de son savoir. Ou pourrions nous y voir le prétexte à une nouvelle soirée éclairante?

    Bonnes dégustations